SYLVAIN WILTORD

Une étape à franchir
Comme celle de tous les Gunners, la saison de Wiltord a été longue. Cependant, moins systématiquement titulaire que Henry ou Pires, l’attaquant londonien arrive en Corée dans un état de forme sans doute supérieur à ses deux coéquipiers (par rapport à Pires, ce n’est pas très difficile…). Il y arrive également avec un moral gonflé à bloc par une saison réussie, puisqu’il est devenu l’un des attaquants clefs d’Arsenal: contrairement à la saison passée, il fait régulièrement partie des joueurs alignés par Wenger sur les pelouses anglaises. Auteur de 17 buts en 53 matches sous ses couleurs, dont quelques uns ni laids ni inutiles, le sauveur de l’Euro 2000 a prouvé avec les nouveaux champions d’Angleterre qu’il était plus qu’un simple joker.

Utilisé comme ailier droit en sélection, Wiltord ne présente pas les stats qu’on lui connaissait lors de sa période girondine. Mais son apport au jeu est précieux par ses percussions, ses appels, son activité générale et une conduite de balle tout à fait remarquable. Et il a dans les pieds des buts réellement décisifs… Certaines de ses dernières prestations en bleu ont été un peu en demi-teinte et il semble parfois un peu perdu sur son côté droit. La présence de Dijbril Cissé dans les 23 constitue un nouveau motif de pression pour le Gunner, qui, en l’absence de Pires, n’avait pas, jusqu’ici, de concurrent à son poste.


Son point fort
Le temps-additionnel.

Son point faible
Les déclarations d'après-match.

Son geste technique
Le contrôle orienté en pleine course pour éliminer le défenseur.

Son objectif personnel
Décrocher mieux qu'un transfert au PSG.


Le point de vue de Jean-Patrick Sacdefiel (1)
Wiltord, c'est Diomède dans une meilleure équipe. Ce jeune écervelé (qui n'exclut pas de venir à Paris, c'est dire) se disperse autant bien sur un terrain que dans la vie et son respect du maillot est à peu près le même que celui d'Anelka, habillé d'un peu plus de diplomatie. Son haut fait en sélection est à son image: un tir écrasé du gauche que Toldo s'échine à ne pas arrêter. Probablement le plus surestimé ses Bleus.