Formation continue
Fut un temps, le nom de Mikaël Silvestre était systématiquement
associé à celui d’Ousmane Dabo, son compagnon de route après qu’ils
avaient quitté prématurément le centre de formation rennais. La
sélection du premier en équipe de France et la dérive pédrossienne
du second est une nouvelle preuve que le parcours d’un footballeur
est fait de petits détails et de grands choix. Celui d’intégrer
le club mancunien (via l’Inter) aura été finalement payant, puisque
celui-ci est désormais considéré comme l’un des meilleurs espoirs
défensif à son poste. Dans un pays qui compte peu de relève dans
le secteur des latéraux, ce défenseur polyvalent pourrait apparaître
comme une solution crédible sur le côté gauche des Bleus. Il n’a
ni la vivacité de Liza, ni la technique de Candela, mais sa fougue
et sa puissance physique le rendent quasiment unique dans ce profil.
Au même titre que Christanval ou Cissé, la jeune
pousse ne devrait pourtant sentir le gazon coréo-nippon que de façon
sporadique, à moins de bénéficier d’un cadeau de ses coéquipiers
en cas de double victoire initiale. Mais il ne doit pas se faire
trop d’illusions tout de même, le Sénégal et l’Uruguay n’ayant rien
à voir avec leurs prédécesseurs sud-américains et saoudiens…
Son point fort
Il est encore plus grand, plus gros et plus fort que son cousin.
Son point faible
Risquer de faire pire que Lebœuf.
Son geste technique
Le déboulé offensif en ligne droite avec raffut sur défenseur adverse.
Son objectif personnel
Tenir compagnie à Christanval dans la piscine du Sheraton.
Le point de vue de Jean-Patrick Sacdefiel (1)
Recruter un troisième ligne de rugby hydrocéphale en espérant le
faire jouer avec ses pieds, c’est aussi cohérent que si Bernard
Laporte sélectionnait Heurtebis en demi-d’ouverture pour bénéficier
de son agilité balle en main. Mais à la différence de leurs collègues
"manchots", les quinzistes ne placent pas à la tête de leur équipe
nationale un adjudant en retraite, qui n’a connu du haut niveau
que les terrains boueux d’un club des Ardennes. Mikaël Silvestre
est tout juste bon à se faire applaudir par des spectateurs britanniques,
ce qui, pour tout défenseur qui se respecte, devrait constituer
le summum du déshonneur.
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