Le Brésil est le grandissime
favori de la Coupe du Monde, c’est marqué dans tous les journaux.
Le phénomène-Ronaldo est le-meilleur-joueur-du-monde, toutes les
pubs de son employeur Nike vous le diront. La France (pays organisateur)
va même se déguiser en jaune et vert pour que la Seleçao se sente
chez elle. D’ailleurs c’est bien simple, toutes les équipes veulent
la rencontrer en finale, personne ne souhaitant se la coltiner avant.
A se demander si le Brésil ne bénéficierait pas d’une wild-card
pour le 12 juillet. Pour toutes ces raisons, c’est l’équipe la plus
surestimée et celle qui a le plus à perdre.
le rôle du Brésil
Le rôle du Brésil est de détourner l’attention qui pourrait se porter
sur l’équipe de France et d’endosser ce rôle écrasant de tenant
du titre, favori, vedette des médias, chouchou de tous ceux qui
n’entendent rien au foot sinon ce qu’en disent Gérard Holtz et les
idées reçues.
les joueurs
Il y a deux catégories de joueurs brésiliens. La première cache
l’autre : il s’agit des joueurs à vocation offensive, techniciens
sans pareils, dribbleurs fous, buteurs-nés. L’autre est celle de
défenseurs brutaux et bornés, pas très jolis à regarder jouer. Une
autre distinction est possible : il y a Ronaldo et les autres.
le joueur
C’est évidemment Ronaldo, qui fait rentrer le football dans l’ère
des effets spéciaux et des contrats dont l’unité est le brouzouf
(un brouzouf = cent millions de dollars). Ronaldo est très surestimé
car en dehors de marquer des buts somptueux, Ronaldo ne sert à rien.
Pour maîtriser le Ronaldo, il faudrait l’attacher, mais le règlement
l’interdit.
d’autres raisons de détester Ronaldo :
Etant donné son jeune âge, on en a encore pour des années à le subir,
lui et la cohorte de commentaires débilitants qui l’accompagne.
Ce n’est pas un footballeur, mais un produit de grande consommation.
Il a plus sa place à Disneyland que sur un terrain.
Il a fait la couverture du Figaro magazine.
C’est facile d’être gentil quand on est jeune, riche et célèbre.
d’autres raisons de détester le Brésil :
La Seleçao ne compte dans ses rangs ni Rai ni Anderson, ce qui faisait
pourtant deux bonnes raisons de l’aimer.
Jaune et vert c’est vilain.
le scénario idéal
Le Brésil finit premier du groupe A au terme de victoires étriquées
en n’offrant qu’un piètre spectacle, élimine aux tirs aux buts l’Italie
et s’effondre contre la France et un David Trezeguet ronaldien en
quart à Saint-Denis.
le scénario catastrophe
Le Brésil survole la compétition avec un nombre record de buts et
un jeu de rêve, mais s’incline en finale contre l’Allemagne sur
un coup-franc détourné.
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