Coupe du Monde 2002

 

FOOTBALL FICTION LA VEILLE DES QUARTS

Les Allemands ont du mal à se mettre en route, Ballack tacle salement Mathis et se fait expulser, alors que Klose tire deux fois sur la barre, et sur les conseils de Rudi, décide d'arrêter les mèches blondes. Les USA s'accrochent, Régis, entré en cours de jeu, pousse Kahn à la faute dans la surface, le pénalty est marqué. La gueulante de Beckenbauer n'y change rien, les USA sont en demi sans trop y croire. Tout le monde s'élève contre cette nouvelle manifestation proprement illégitime de l'hégémonie US, et Bush, indigné, appelle à la mobilisation nationale. Cela ne trouble pas Homer outre mesure, qui, sur son canapé, digère nonchalemment ses frites et son hamburger en tentant de comprendre la règle du hors-jeu.

Hakan Sas, trop sûr de lui, perd un ballon face à Fadiga. Instantanément, celui-ci transmet à Diouf qui marque d'un pointu. Une tête de Coly sur corner, et un but contre son camp d'Emre parachèvent l'oeuvre de Sénégalais cuits sur la fin du match, et qui encaissent un coup-franc de Bastürck sans dommage. Hakan Sukur est invisible. L'entraineur turque déplorera le bruit frénétique des djembés qui, selon lui, ont déconcentré les joueurs et l'arbitre. Metsu se marre, refuse le poste de sélectionneur national au grand dam de Simonet, et déclare qu'il se reconvertira dans l'enseignement du zouk. Thierry Rolland fait un commentaire sur la diffculté de photographier un africain dans la pénombre, J.M. Larque glose sur la blancheur de leur dents, et Guy Roux s'époumonne sur la fierté retrouvé du championnat de France. Megret rappelle que le Sénégal était français en 1959.

Park et Sung, dans un redoublement de passes, déstabilisent Hierro et Helguera, le dernier marquant d'un revers décroisé du genou droit. Mendieta, titulaire, n'arrive pas à se sortir de la tenaille rouge en milieu de terrain, tandis que Raùl, affaibli, ne joue que par intermittence. Morientes prend un jaune en plongeant dans la surface, puis explose face à la vivacité de ses adversaires.
Sur une passe en profondeur, Hierro se fait griller la politesse par Ahn, qui marque un but chanceux en lucarne, et éjacule, ivre de bonheur sur les photographes. Casillas accomplit des merveilles, mais cela, comme le but dans le temps additionnel de Tristan, ne change rien: la Corée est qualifiée, Guus Hiddink finit à poil dans les travées, sodomisées par un peuple en liesse. Conquis, il prend la nationalité sud-coréenne, d'autant que Samsung promet de le prendre en charge jusqu'à la fin de ses jours.

Enfin, l'Angleterre démolit le Brésil sur les deux derniers quart d'heure de chaque mi-temps. C'est bien Ronaldo qui ouvre le bal sur un exploit de Ronaldihno, mais par deux fois, Edmilson et Roque Junior se trouent pour un but de Sinclair, et un autre de Scholes finalement titularisé.
Beckham se régale sur ses centres, et bien qu'éffacé physiquement, conclue la marque d'une frappe enroulée sur une belle passe en retrait d'Owen. Ferdinand et Campbell sont impitoyables pour Rivaldo, qui multiplie les grimaces, et sort piteusement sur une civière à un quart d'heure de la fin. Denilson a alos juste le temps d'imposer sa technique du jeu de jambes, mais oublie Ronaldo démarqué, et s'écroule comme un benêt devant Seaman. Ce dernier, conscient de l'exploit, promet de se couper le Catogan et les moustaches si l'Angleterre l'emporte. Les supporters rotent leur plaisir à toutes les narines qui passent. Eriksson commence à émarcher le Real madrid.

Demi-finale: Corée-USA; Sénégal-Angleterre.

L'Equipe, Michel Platini, Pelé, Beckenbauer, Cruyff dissertent sur la baisse de niveau constaté. Di Stefano confirme, en déclarant que le foot n'est plus qu'un sport pour petits PD décolorés sans orgueil. l'UEFA prépare une scission. Blatter se suicide.